L'hiver, le frouuuuaaaaa et les vilains microbes faisant leur oeuvre, je suis donc tombée récemment malade. La petite grippe qui vous donne des courbatures, un peu de fièvre, qui commence par gratter le fond de la gorge, vous empêche de déglutir normalement, puis vous fait tousser, éternuer mille fois par jours, vous demande d'avoir des actions chez Kleenex et bien sûr vous confère une délicieuse voix de canard. J'étais donc aux anges, au lendemain de ma journée hebdomadaire au Luxembourg, où je sentais déjà que je couvais un truc pas cool (j'ai eu le bon réflexe de l'annoncer à mes élèves et d'ainsi éviter au maximum l'éventuelle contagion - pas de bises !).
Résultat des courses, mes vacances étaient foutues. Pas d'Irlande. Pas de voyages. Juste mon lit, mes mouchoirs, mes films et Facebook (oui, dans ces cas-là, Facebook vous sauve la vie). Enfermée dans ma demeure carcérale, j'ai goûté à une solitude amère à répandre mes miasmes partout.
- Fort heureusement, sachant pertinamment que la grippe c'est viral, je me suis soignée comme il le fallait à coups d'huiles essentielles (cannelle, ravinstara, eucalyptus radié), vitamine C à fond (citron et jus d'orange pressés), beaucoup d'eau et beaucoup de légumes et fruits. Ce fut très efficace. Je n'ai ainsi pas trop souffert ^^ -
Vous vous doutez bien que mon besoin de sociabilisation était plus que frustré et qu'à force de discuter avec mon ami musicien Nicolas Quirin, encore actuellement en pleine tournée (voir affiche à droite), mon désir de voyage malencontreusement abandonnée, était plus que tiraillé (oui, je suis malade, donc théoriquement, je préfère rester à la maison et n'en faire profiter personne - auto-punition !!!). Ah et puis, ce Nico, il est fort pour en rajouter des couches, faire profiter de ses moments qui sont trop bien et que c'est vraiment dommage que je ne sois pas là.... (huh huh).
Alors je l'ai prévenu : "Ok, là t'es à 170km de Metz. Je viens, mais je te préviens, je suis malade donc potentiellement contagieuse encore. Tu choisis". Allez, viiiiennns, on est biiiiennn !" Je ne me suis pas faite prier. J'ai roulé deux heures pour le retrouver dans un bar communiste estudiantin sur le campus de Landau après avoir demandé ma route à quelques jeunes allemands qui se promenaient encore dans les parages.
Le bar le "Fatal" avait vraiment un look et une ambiance underground : plein de posters partout, des vieux canapés, une petite scène en face du bar. Trois groupes s'y succédaient ce soir là : Nico, Mohawk son acolyte de tournée, et le groupe allemand The King of the Bees.
Je me mouchais encore beaucoup et étais incommodée par la fumée de cigarette (franchement les gars, arrêtez c'est asbeen la clope !), mais le trio de concerts était vraiment chouette. Chaque groupe apportant une énergie et univers différents, la soirée est passée très vite. Nico m'a invitée à chanter sur une de ses compos - la même de son album que vous pouvez écouter juste en-dessous ^^- et je me suis incrustée à nouveau avec les King of the Bees proposant un combo de tous les groupes du soir sur une de leur compo. Et après le concert fini, freeee hugs ! "Parce que tu es en ALLEMAAAAGNE !!" Han, c'était juste génial : des gens contents, des gens qui t'aiment alors qu'ils ne te connaissent pas, des sourires partout, de la bouffe végane, des gens sympas partout, et des câlins sincères et naturels. Voilà. Aussi simple que ça.
Sans oublier l'after dans les loges à chanter à tue-tête "Can you feel the love tonight" d'Elton John avec tous ces chanteurs multi-instrumentistes talentueux, et à les écouter chanter d'autres morceaux inconnus à trois voix...
Bien sûr je suis arrivée comme un cheveu sur la soupe. Mais pas de panique ! L'organisateur fort sympathique m'a laissé une chambre rien que pour moi - tandis que Nico et MoHawk pour le coup ont dormi ensemble ^^" ". J'ai encore une fois noté la déco à la fois très créative et engagée de la colocation : tout se regarde, se contemple, se lit, c'est coloré, c'est beau et artistique. L'Allemagne quoi ♥. On a encore discuté jusqu'à 5h du matin avant de rejoindre nos lits respectifs et dormir 5 petites heures. Un petit déjeuner copieux végan nous a été gracieusement servi par notre hôte (croissants et crêpes maison, et salade de fruits, thé/café).
Et à 12h30, l'heure de nous quitter avait sonné. Les garçons continuaient leur tournée de 17 jours. Et moi, je retrouvais mon lit pour y mourir encore pendant 2-3 jours... Honnêtement, je les aurais suivis jusqu'à Münich si je n'avais pas été malade. Mais si je n'avais pas été malade, je ne serais pas partie sur un coup de tête en Allemagne (non j'aurais été en Irlande). Donc la grippe a peut-être bien fait les choses ! Une collaboration plus sérieuse avec Nicolas Quirin devrait peut-être voir le jour... Wait & see ☺
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