dimanche 31 juillet 2011

M.A.I. : la chasse aux subventions #4

Voilà de fraîches nouvelles concernant mes recherches de subventions ! Cela faisait un moment qu'aucun article à ce sujet n'avait été publié et la raison est simple : comme vous le savez je suis en train de monter plusieurs dossiers, notamment pour le Conseil Régional de Lorraine. Or la seule pièce maîtresse qui me manque est la fameuse promesse d'embauche, celle qui prouve qu'au sortir de ma formation, je vais avoir un emploi, mais que sans cette formation je ne peux signer chez l'employeur, vous voyez le deal ? Donc dès que j'aurai obtenu cette lettre, je pourrai imprimer mes dossiers, les relier et les remettre au Pôle Emploi ou les envoyer directement aux organismes concernés.

Encore un sacré parcours du combattant pour obtenir tout ce qu'il faut pour prouver l'intérêt de cette formation !

Bon, en ce qui concerne les dons, jusqu'à avant-hier je cumulais 1 045€ ! Pour ceux qui ne le savent pas, j'ai eu un concert avec Congo Square dont je suis la chanteuse et que j'ai intégré il y a maintenant trois mois environ. Nous jouions notre 3è concert tous ensemble. Nous aurions pu exiger un prix d'entrée ou demander un cachet à la Brasserie du Neumünster qui nous accueillait pour jouer, mais mes comparses musicaux ont proposé qu'au lieu d'être eux-mêmes payés, un chapeau tournerait dans la salle afin de récolter des fonds pour mon école :') ♥



Rétrospective du concert : la Brasserie du Neumünster est un restaurant dans le Grund du Luxembourg, fort classe, et dont les employés ainsi que la maîtresse des lieux sont fort sympathiques. Nous commencions à jouer à 21h. Le restaurant était comble : beaucoup d'amis d'Antonio, le bassiste de Congo Square, et d'amis des autres musiciens. C'était une soirée géniale ! Une très bonne alchimie entre nous sur scène, très peu de fausses notes, une belle énergie, un peu de folie, quelques blagounettes au micro et un public bien chaud !
Antonio, après le 2nd morceau a présenté mon projet de formation. J'avais préparé pour l'occasion un dossier (explications du projets, CV artistique, photos des groupes auxquels j'appartiens, détails du cursus, etc.) ainsi qu'une feuille où chacun pouvait mettre son nom et son mail pour rester au courant de l'actualité. A la pause, Antonio a pris mon chapeau est est allé de table en table pour récolter ce que les gens souhaitaient donner.
Nous avons été beaucoup complimentés lors de ce concert, ce qui nous promet un bel avenir musical !

Vous vous demandez du coup quelles furent les recettes du chapeau ? En fait il y a eu deux recettes. Une venant du généreux public, et une autre gracieusement offerte par la maîtresse de maison, fort contente de la musique et du nombre de clients. Au total, 630€ ont été récoltés pour être ajoutés à mon compte spécial M.A.I.
J'en viens à un total de 1 675€ ! Allez, plus que 5 055€ à trouver ^^

Je ne désespère pas car j'ai d'autres pistes. Outre le fait que je vais faire les vendanges fin août qui vont me rapporter 500€ et qui seront ajoutés à ladite somme du compte spécial, on m'a parlé de l'AFDAS qui paie apparemment des formations. ainsi que la D.D.J.S. (Direction Départementale du Ministère de la Jeunesse). La condition première pour demander de l'aide à l'AFDAS est d'avoir certains statuts comme intermittent, salariés ou demandeur d'emploi. J'appartiens depuis un peu plus d'un mois maintenant à cette 3è catégorie. Mais je dois me dépêcher car encore une fois il faut que les dossiers soient envoyés au plus tard un mois avant le début de la formation, soit fin août en ce qui me concerne car je dois confirmer au 1er octobre que je peux faire la formation auprès de mon école, bien que ma rentrée ne soit que le 24 octobre.

Allez c'est reparti pour un tour ^^ Je suis motivée à bloc !

Les derniers donateurs : merci à tous les musiciens de Congo Square pour leur idée, merci à mes parents, merci à la gérante de la Brasserie du Neumünster pour son accueil et son don, ainsi qu'à tous les anonymes donateurs du même soir, merci à Nicolas Perez, qui, chaque mois depuis le début des démarches, m'envoie un chèque pour mes études, merci à Lisa et Patrick Panetta, à Fabrice Schiltz, Jean-Paul Tintinget, Paula et Marisa Alvarez, Eva Rodriguez, Hanne Heigard, Jacques Valckenaere, Janne Utkilen, Giovanna Dabbiocco, Judit Sipos, Laure Ullrich, Giulio Bonfanti, Clothilde Ludorf, Anne-Marie Baltazard, Sylvie Felix et Sarah Gilson pour leurs dons et leurs mots d'encouragement


♫♫♫♫♫


Il n'est pas trop tard si vous souhaitez m'aider !

• vous pouvez m'envoyer un don via paypal à l'adresse mail suivante : reb.noel@gmail.com (cliquez sur le lien ci-dessous)
https://cms.paypal.com/fr/cgi-bin/marketingweb?cmd=_render-content&content_ID=marketing_fr%2Fparticuliers_envoyer_argent&nav=1.3

• ou m'envoyer un chèque à l'adresse suivante :
Mlle NOEL Rebecca
20 avenue de Plantières
57070 Metz

• Me faire un virement bancaire sur mon compte :
RIB : Société Générale
Cde banque : 30003
Cde guichet : 02470
N° cpte : 00070271988
clé : 06

IBAN :
Bic : SOGEFRPP
IBAN FR76 3000 3024 7900 0500 0683 110

vendredi 29 juillet 2011

NosyBay pour Wimdu


Et oui, pendant notre road trip à Berlin nous avons été happés par deux jeunes de Wimdu : le principe, faire une vidéo qui comptabilisera le plus de votes pour avoir la chance de faire partie de leur programme sur deux mois. En gros pouvoir partir en vacances tout en y travaillant et en y étant rémunérés.
Alors vous allez nous aider un peu pour qu'on mette un peu d'argent de côté pour notre école ?

Pour ce faire, deux clics seulement !
1) http://www.wimdu-dreamjob.com/dreamjob/adjust/1/219
2) "Vote" en-dessous de la vidéo
Merci de votre aide ♥

Mais attention nous n'avons que jusqu'au 6 août pour avoir le plus de votes...

samedi 23 juillet 2011

Stage de concertina avec Edel Fox


Voilà, je suis enfin allée à Tocane pour mon premier workshop en concertina, après 6 mois de pratique solitaire – c'est tendancieux d'écrire cela ainsi – et le lendemain d'un gros Festival de Jazz à Luxembourg Ville avec Congo Square – sous la pluie pour annoncer la couleur irlandaise... J'ai ainsi manqué ma première journée de cours puisque j'ai voyagé dans le train toute la journée pour retrouver mes amis de Blossom qui étaient venus me chercher à Périgueux.
Malgré un rhume ou autre maladie assez enquiquinante pour suivre correctement des cours, ou tout simplement bien dormir, j'ai pu profiter de mon séjour. Peut-être pas à 100% mais j'ai pu en tirer ce je devais en tout cas.
Premier soir : le concert des profs qui permet de voir, entendre et baver devant le talent des professeurs invités pour le Festival de Rencontres Irlandaises de Tocane. Cela se passe généralement ainsi dans tous les workshops. Déjà à Drumshanbo l'année passée nous y avions eu droit.
Pour ma part, j'ai pu apprécier le jeu d'Edel Fox, ma prof pour 12h de cours cette semaine. Voilà : un jour je saurai jouer comme elle, c'est dit, écrit. C'est tout de même quelque chose de génial que de pouvoir apprécier en vrai ce que doit donner son instrument. Tout un travail sur l'ornementation (ce qui donne cette touche irlandaise), la rythmique, l'endurance, la régularité.
Le concert des profs a terminé vers minuit. Il convenait ensuite d'aller en session. Le village n'est pas très grand. Néanmoins les musiciens avaient investi trois cafés au centre village à côté de l'église. Faites votre choix. On fait en fonction de ce qu'on entend et de ce qui nous plaît., puis on prend une chaise et on s'installe autour de la table.Et on joue. Normalement jusqu'à pas d'heure.
Je n'ai pas fait la fière sous la tonnelle du café non protégé par le vent. A 1h30 j'étais déjà au lit, passant une première nuit assez difficile. La pluie et le froid rendent toujours délicat le camping... du moins quand vous êtes malade.
Première journée de cours en ce qui me concerne. J'avais peur d'être à la ramasse à cause du niveau requis : confirmé (au moins 4 ans de concertina de pratique). Erf. Mais ça c'est sur le papier, en vrai, ils sont tolérents ^^ D'ailleurs je n'étais pas la plus débutante. J'ai la chance de savoir déchiffrer la notation ABC (en somme au lieu d'avoir une partition devant les yeux, vous n'avez que des lettres et des symboles qui correspondent aux notes). On était à peine 8 dans le cours et tous les autres élèves avaient de sacrés beaux instruments et pratiquaient depuis plusieurs années. C'était plutôt encourageant en fait :) Quand on sait qu'on est peu nombreux en France a jouer du concertina et que l'on peut rencontrer d'autres musiciens solidaires, cela fait plaisir !
Déchiffrage lent, ça, ça va. Quand on accélérait ou jouait à tempo normal, là je ne suivais plus... Les cours durent de 10h à 12h et de 14h à 16h. Il y a la pause déjeuner, mais aussi des pauses café. Après cela il faut retravailler les tunes de son côté pour le lendemain. Mais d'habitude il me faut une à deux semaines minimum pour bien ingurgiter un morceau et le resortir à tempo normal. D'autant plus qu'avec Edel Fox, nous apprenons aussi à placer certaines ornementations : donc d'abord il faut mémoriser le tune et son doigté (oui, car on on peut jouer certaines notes de plusieurs façons différentes, donc il faut trouver la bonne combinaison pour contribuer à un "nice flow"), puis placer le rythme et le swing comme il faut (tout ceci très lentement). Puis accélérer petit à petit pour arriver au tempo final.
La veille ils avaient appris trois jigs. Pour mon premier jour, j'ai eu droit à un hornpipe, un reel et une jig (voir titres à la fin).

Concernant notre enseignante, elle est adorable (en plus d'être jolie, ce qui la rend parfaite). Elle est très patiente, attentive, voit tout de suite quand on se sent largué, n'hésite pas à répondre à toutes nos questions, raconte de drôles d'anecdotes et rit beaucoup avec nous. Et mon dieu, quel niveau ! Et dire qu'on a le même âge...


De retour au camping après les cours, des sessions se sont formées sous des tonnelles, d'autres travaillent leur instrument. Mais il fait si froid et le temps si variable... Ce fut le seul désagrément du séjour.
Le reste de la semaine s'est déroulé de la même manière : à savoir se lever après une nuit difficile (2è jour : tempête...), aller en cours, retravailler ses morceaux en rentrant, et le soir profiter des concerts, des sessions et ceili.
Le mardi soir on a pu voir David Power (Pipes), Ciaran Somers (Flute) and Fionn Mac Giolla (Fiddle) en concert dans l'église de Tocane. De la musique irlandaise dans une église, c'est tout simplement magique !
Le mercredi, les stagiaires devaient présenter quelques morceaux devant les autres élèves après les cours. Chaque classe a donc pu s'exprimer pour montrer les enseignements de son professeur. Il va de soi que je n'y ai pas participé. J'ai regardé tout simplement. Nos enseignants n'ont pas pu assister à cette représentation, étant contraints de faire les balances pour leur concert du soir qui clôturait la saison 2011.
Là encore, un très beau concert.
Je n'ai pas pu avoir mon cours privé avec Edel Fox, hélas. J'étais fort déçue et elle fort désolée. Faute de timing et de changement brutal d'emploi du temps. Peut-être pourrais-je remédier à cela par skype (suite à une de ses propositions). Mais ce serait génial si je pouvais continuer à recevoir des conseils avisés sur le jeu au concertina de sa part. Elle a une façon de jouer que j'apprécie beaucoup.
Durant mon séjour, un concertiniste m'a prêté son instrument pour m'exercer. Il avait acheté son concertina il y a 30 ans, et l'avait fait restaurer. Il était beau ! Même si on sentait qu'il était vieux. Mais son vécu, son son, ah quel plaisir ! Je n'avais pas besoin de forcer dessus et ça sonnait tout de suite irlandais (enfin plus qu'avec mon Staggi qui n'a pas le son crincrin typique des concertinas). Bref, faut vraiment que je passe à la gamme au-dessus. Mais pour ça, il faudrait minimum 1500€. Oui, donc j'attendrai encore un peu, hein...
Allez, prochain workshop : la Frankie Kenedy Winter School en décembre (Donegal – Irelande) si tout va bien (à voir si cela est compatible avec mes cours à Nancy, mais je pense que oui)...D'ici-là j'ai le temps de m'améliorer : m'habituer au nouveau doigté préconisé par Edel Fox, bien assimiler les ornementations et apprendre de nouveaux morceaux.
Lovely concertina ♥


Tunes étudiés en cours :
Fr Kelly's Farewell (jig) - Manohamilton the 8th of may (jig) - Micke Russel's Mason's Apron (jig)
An Spealadoir (hornpipe) - Dinny O'Brien's (reel)
The Night at the Fair (jig) - Kitty get a clinking coming from the Fair (fling) - The Flying Wheelchair (jig)
The Colliers Reel (reel) - The Pipers Respair (reel)

Et pour terminer dignement cet article : un extrait du dernier concert des profs :




FIDDLE : Liz Kane & Yvonne Kane
BANJO : Martin Howley
GUITAR : John Blake
FLUTE : Harry Bradley
UILLEAN PIPES : Tiarnan O'Duinnchinn
CONCERTINA : Edel Fox
FLUTE : Vincent Doherty
WHISTLE : Sean Ryan
BOX : Paudie O'Connor
HARP: Laoise Kelly

dimanche 17 juillet 2011

Congo Square pour le Blues'n Jazz Rallye


Connaissez-vous le Blues'n Jazz Rallye de Luxembourg ? C'est ni plus ni moins le plus gros festival de blues et de jazz du pays. Le ministère de la culture y consacre d'ailleurs un budget colossal ! Entre 50 et 60 sont payés pour y jouer une heure, il y a près d'une quinzaine de scènes en plein air avec du très bon matériel de sonorisation et les techniciens qui vont avec, et même les cafés et pubs participent à l'événement. Le Grund du Luxembourg devient une véritable fourmilière, bondée de musiciens et de personnes venues de loin aussi pour écouter. Il fallait au moins 20 minutes pour aller de la Place Bisserwée où nous jouions au Mélusina, car ils avaient fait en sorte qu'il n'y ait qu'une façon de s'y rendre.

Cela grouillait de monde donc, mais passé quelques mètres vous entendiez déjà ce que jouait le groupe de l'autre scène. Impressionnant. L'accueil pour les musiciens étaient plutôt réussi et nous avons eu un très bon son.

Malheureusement, la pluie est intervenue dès 20h environ. Et quand nous jouions il pleuvait averse. Cependant, à mon goût il y avait beaucoup de personnes malgré la pluie. Les gens bravaient les trombes d'eau munis d'un parapluie ou se réfugiant dans une cavité de la roche qui entoure le Grund. Les courageux présents participaient tant bien que mal (à une main c'est dur), et dansaient ce qui était très réjouissant pour nous. Quant à nous les musiciens, on étaient trempés. Nous étions sur place depuis 17h30 pour ne jouer qu'à 22h30 (une demie heure de retard). Pour la plupart nous étions sans manteau. Nos casquettes / chapeaux étaient trempés aussi. Il y avait pas mal de vent. Et j'avais froid... J'étais déjà malade et cela n'a pas tant aidé à ce que j'aille mieux ^^ Heureusement la maladie n'a pas trop influencé ma voix pour ce concert. Je manquais cruellement de salive des fois (j'étais sèèèche !) mais dans l'ensemble ça a été.


Le set a duré une heure et est encore perfectible. 2Ème représentation après celle de Hussigny et cela s'est très bien passé aussi. Notre prochaine étape c'est 2h de set à la Brasserie du Neumunster, très réputée aussi.

Le groupe commence fort donc avec de bonnes adresses où nous avons joué à mettre sur le CV...







Merci à Jérôme Rister pour les photos et vidéo :)

mercredi 13 juillet 2011

Road Trip à Berlin

Je crois que la pensée qui va suivre est issue de la philosophie bouddhiste : prends le temps au moins une fois dans l'année de découvrir un lieu / pays que tu ne connais pas. Alors c'est parti ! Berlin.


J'en avais entendu que du bien jusqu'à présent : ville ouverte culturellement et exceptionnelle à plusieurs points de vue. J'ai ainsi pu le vérifier par moi-même durant une courte mais intense semaine avec Julien (mon comparse musical de NosyBay).

Lui, il y est allé deux mois auparavant et ayant trouvé la ville absolument géniale, il a souhaité y retourner et partager cette expérience cette fois-ci avec quelqu'un. Berlin. Ça y est je l'ai fait !



  1. L'avion

Lundi 4 juillet à 6h50 et des brouettes (léger retard), nous montons à bord de l'avion de la compagnie EasyJet (le truc orange qui vole dans le ciel). Un trajet d'environ 1h30 nous permet de voir l'évolution de la météo depuis le ciel : un beau soleil qui nous inonde, les villes sont comme des maquettes fragiles au sol, les centrales nucléaires si insignifiantes – et pourtant... – puis quelques nuages parsemés tâchent le paysage en légo, jusqu'à ce qu'une mer blanche inonde totalement notre vue. L’atterrissage nous fait traverser cette étendue qui, progressivement, devient grise, très grise. Au sol, d'abord quelques gouttes, puis une averse de fin du monde qui nous bloque pendant 45min dans l'avion qui avait pourtant très bien atterri. Même l'aéroport semble être fermé durant l'orage menaçant.

Bienvenue à Berlin ! Après deux heures de sommeil, nous arrivons dans une ville bien fraîche pour un mois de juillet avec pour accueil la pluie comme je la connais si bien en Lorraine.



  1. Couchsurfing

Nous sommes donc arrivés vers 9h dans la capitale allemande. Heureusement, il existe une gare dans l'aéroport pour vous emmener directement au centre ville. De fait pour seulement 2€30 vous pouvez aller presque n'importe où (c'est tout de même mieux que de payer une navette super chère comme en France ou d'appeler un taxi).












Premier réflexe de survie : se rendre dans un coin chaud avec un point internet pour trouver un lieu où dormir. Autrement dit, un Starbucks. Un bon chocolat chaud avec un muffin tout aussi chocolaté, rien de mieux pour se redonner du courage, n'est-ce pas ?












Connexion sur couchsurfing.org : done. Alors pour ceux qui ne connaissent pas le principe, c'est très simple. Le site invite tout internaute à se connecter, s'identifier (remplissage d'un profil assez complet sur sa personnalité, sa philosophie de vie et de voyage...) et à demander à se loger chez l'habitant gratuitement contre au moins un minimum d'échange culturel. (S'il est de passage dans une ville, il peut aussi demander à des habitants de faire simplement connaissance autour d'un verre) En somme nous avons envoyé plein de demandes à des personnes vivant sur Berlin pour la période du 4 au 11 juillet.

Alors que nous commencions à être inquiets de n'avoir rien trouvé le jour-même (sauf quelqu'un s'étant décommandé à quelques heures près), nous avons finalement eu une réponse d'une Allemande revenue à peine d'un voyage en Inde ♥ C'est ainsi que j'ai eu ma première expérience de couchsurfing en tant que voyageuse.










Comment ça se passe une fois chez l'hôte ? Là ça dépend du feeling entre couchsurfers. Avec Nicole, le courant est tout de suite très bien passé. Elle nous a proposé son confortable canapé du salon durant tout notre séjour. Elle nous a laissé un double des clefs, ainsi nous étions libres de sortir et rentrer aux heures souhaitées. Reconnaissants et aussi parce que nos personnalités s'entendaient fort bien, nous avons passé plusieurs soirées ensemble à partager culturellement, à raconter un peu nos vies, à rire (beaucoup même), à jouer de la musique (Julien au ukulélé et moi au concertina), à faire à manger ensemble, nous avons également pris une journée pour sortir à trois. C'était simple, naturel et fort agréable. Comme si nous avions toujours été amis. De surcroît, Nicole a une voisine qui est aussi une très bonne amie à elle, qui s'appelle Luise. Généralement nous passions nos soirées à quatre, parfois dans le jardin, éclairés par des bougies après un bon repas et/ou un gâteau. Oh, et puis Nicole a un chat qui s'appelle Fee, adorable avec nous...



























Langue utilisée ? Je devrais mettre cela au pluriel ! Langue d'échange classique : l'anglais. Avec Luise, on parlait plutôt français car elle l'étudie sérieusement. Et puis des fois, de l'allemand me revenait. Ça donnait parfois du Frallemanglais, mais on arrivait toujours à se comprendre ^^

Première excellente expérience donc ! Dès le mois d'août je commence à devenir hôtesse pour les voyageurs. Des étrangers viendront donc dormir chez moi. C'est tellement enrichissant ! Et puis cela entretient mon anglais (enfin disons que grâce à cela, je l'améliore car il n'a jamais été très bon). Et mine de rien, on se fait de nouveaux amis à travers le monde :)


  1. Nourriture

Abordons un sujet important : la nourriture. Oui ce sera le 3è chapitre de mon récit, car il est primordial d'en parler.

Tout d'abord à Berlin, comme il y a un véritable melting pot de nationalités, il n'y a pas vraiment d'identité culinaire. Enfin vous avez au moins la fameuse Curry Wurst – que je n'ai pas goûtée d'ailleurs – et qui a droit à son propre musée paraît-il. A part cela, vous trouvez beaucoup de fast food et de restaurants de tous horizons.


Durant ce voyage j'aurais goûté à plusieurs plats introuvables en France : côté restauration rapide – et oui, nous étions pressés, donc on a souvent "mal" mangé – il y a les fameuses falafels (boulettes de légumes panées), plat arabe délicieux, nous avons goûté aussi mexicain (composez vous même votre bourrito), nous avons essayé le Burger King (mon karma a pris une claque je sais, mais j'ai craqué sur les jouets de Transformers 3 : j'ai un Optimus Prime qui parle allemand et qui dit "Autobots transformiert euch !"), et puis sans parler de Starbucks, Mcdo, bref que du bonheur dans les cuisses et les fesses.

Côté restaurant, Nicole nous a fait découvrir un Vietnamien très bon, ainsi qu'un glacier bio.
















Sinon, nous avons partagé deux soirées découverte de plats : je leur ai cuisiné tout d'abord les traditionnelles aubergines farcies, recette de ma grande tante italienne, accompagnées d'une salade de tomates mozzarella. Le 2nd soir, ce fut le test : camemberts Président recouverts de miel et de chapelure, accompagnés de pommes ayant subi le même sort, cuits au four, avec salade composée et salade de fruits. Luise nous a même fait un délicieux gâteau au chocolat et à l'ananas... Échanges culinaires réussis ^^




Vous voyez que c'était important que je vous en parle (et cela n'était pas pour justifier les kilos que j'ai pris là-bas :p )

  1. Mentalités

Je brise la sphère privée pour vous parler maintenant de mon ressenti sur la ville, ses habitants et leur mode de vie.

Hormis le fait que les transports en commun soient chers (2€30 voire 3€ un aller), il faut savoir que la ville fait 9 fois la taille de Paris et qu'elle est très bien desservie par différents transports en commun : métro, tramways, bus. Avec un ticket, on switch d'un transport à un autre sans problème (reste à avoir la bonne carte en main qui indique toutes les lignes).

La correspondance que l'on prend généralement se fait au cœur de la ville à AlexanderPlatz : une place immense pleine de vide, là où se trouve d'ailleurs la fameuse Weltzeituhr de Berlin, et bondée de touristes aussi. Ce doit être le lieu le moins intéressant de Berlin en fait, tant il manque de personnalité. Beaucoup d'immeubles, de boutiques de souvenirs, de trafic (transports en commun), mais en contre-partie beaucoup d'artistes aussi : musiciens, marionnettistes... Mais ces derniers ne semblent pas tant gagner leur vie en proposant leur talent sur cette place où l'ignorance bat son plein !

Heureusement il existe beaucoup d'autres quartiers charmants avec des immeubles haussmanniens comme je les aime de 4 à 5 étages maximum avec des grandes fenêtres et de belles moulures. Bien souvent l'architecture ne coïncide pas entre les bâtiments, ainsi que les couleurs utilisées, mais cela reste agréable à regarder. Et puis il y a très peu d'étroites rues. Au contraire il y a pas mal d'avenues qui séparent les allées de maisons. Et que dire de la verdure ! Beaucoup d'arbres, de squares. Bien souvent l'herbe sauvage est bien plus présente que celle dominée par les hommes, mais cela donne son charme à la ville aussi.

Je récapitule : la ville est extrêmement grande, les rues sont larges et la verdure est présente. Mais il faut savoir aussi que cela vient du fait que Berlin possède beaucoup moins d'habitants que de logements. Allez comprendre la raison officielle. Pourtant la ville est très dynamique... C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles l'on trouve beaucoup d'immeubles à l'abandon, de squats et d'endroits qui paraissent malfamés, le tout dans un décor tout à fait normal et habité. C'est parfois choquant de voir de beaux immeubles et en plein milieu un autre qui tombe en ruines, totalement tagué...

Mais cet aspect-là de la ville marque aussi son identité dont je parlerai dans un chapitre plus bas...

Parlons des gens maintenant. Encore une fois, cela n'a rien à voir avec la France. Là-bas, on sent une différence de mentalité. Il n'y a pas de mode ni d'identité vestimentaire (cela m'a tellement interpellée qu'aujourd'hui à Metz, j'ai vu une réelle différence). Là-bas, qu'importe son style, son accoutrement, si les fringues vous vont, si les coloris se marient bien. Bref c'est l'anarchie, ce qui rend finalement chaque individu très original.

Il y a pas mal de punks, oui, mais pas que. La majorité des gens se balade avec une bière à la main sans que cela soit interdit et sans qu'ils soient bourrés dans la rue. Là-bas, d'ailleurs, toutes les bouteilles sont consignées donc il y a peu de déchets par-terre. Les habitants sont également très disciplinés : si vous voyez quelqu'un traverser quand le petit bonhomme est rouge, c'est que c'est un étranger. Les Allemands, eux, attendent patiemment qu'il passe au vert, surtout quand il y a des enfants à proximité pour bien montrer l'exemple. On dit aussi que les plus dangereux en ville, ce ne sont pas les voitures, mais les cyclistes car il y en a beaucoup, qui roulent sur des zones qui leur sont réservées mais qui ne sont pas forcément visibles pour les piétons étrangers qui n'ont pas l'habitude (huh huh). Ah, par contre j'ai été déçue de la mentalité très archaïque concernant le rôle de la femme, qui, en tant que bonne mère, doit rester à la maison une fois qu'elle a pondu un gamin. Apparemment les aides sociales font tout pour favoriser l'éducation des enfants par la mère et n'incitent pas à sa réinsertion dans la vie active. Outch. Enfin, je me dis qu'en France on n'a pas le choix de toute façon, les deux parents doivent ramener un salaire à la maison. Le plus triste dans le raisonnement allemand c'est qu'il semblerait qu'une mère qui emmène ses gamins à l'école avant 6 ans pour aller travailler est une mauvaise mère. Bon, à vérifier tout de même, car je n'ai eu le point de vue que d'une allemande ^^

Autre fait marquant aussi dans la ville : le nombre incalculable de marchés discounts. Cela reflète plutôt un manque de pouvoir d'achat dans la ville. Les Berlinois profitent de loyers vraiment pas chers dans leur ville (moins chers qu'à Metz) et ne roulent pas sur l'or...

Bon, et comme je disais, melting pot oblige, globalement tout le monde s'exprime très bien en anglais. Donc si l'allemand vous fait peur, sachez que vous pourrez toujours vous en sortir avec cette merveilleuse alternative qu'est la langue internationale ! Je pourrais écrire d'autres choses aussi, mais je préfère passer à la suite !


  1. La phase touristique

Berlin en quelques mots d'un point de vue historique :

Quand on n'a pas trop le temps devant soit pour visiter la ville, un conseil, prenez le bus 100. Au départ d'AlexanderPlatz, il traverse la ville en passant devant les plus gros bâtiments touristiques. Donc même si vous ne les visitez pas, vous pourrez au moins les voir de l'extérieur. Il passe devant le parc zoologique, l'église de la Mémoire, la Colonne de la Victoire, le Palai de Bellevue, le Bundestag, la porte de Brandenbourg, l'Opéra de Berlin, l'Ile des Musées, Tiergarten, etc. Nous nous étions un peu arrêtés au niveau de la porte de Brandenbourg pour finalement rentrer après. Je crois qu'à force d'avoir bouffé des musées suite à de nombreux voyages scolaires, j'ai fait un rejet durant ce séjour-ci. J'ai ainsi évité les lieux hyper touristiques.







































Si jamais vous débarquez un dimanche à Berlin, surtout, allez faire un tour au gigantesque marché aux puces dans le MauerPark dans le quartier de Prenzlauer Berg. Je n'avais jamais vu ça auparavant : il y avait de TOUT. Autant des stands de nourritures atypiques, que des marchands de bric à brac ou des artisans. Là-bas vous trouverez un vélo pour vous déplacer pour quelques euros, ou une guitare pour éviter de payer un prix exorbitant à l'aéroport. Bien sûr il y a le choix dans les vieilleries et cela permet de trouver de chouettes trésors ! Pour ma part, j'ai déniché du très bon papier épais effet parchemin côté texture visuelle, que je pourrai utiliser en calligraphie. Et pour marquer cette journée harassante sous le soleil estival, un karaoké géant y est à chaque fois organisé. Et là encore on peut avoir des surprises auditives :)

A côté de ça, il y avait tout de même un lieu incontournable que j'avais vraiment envie de voir : le mur de Berlin. Le dernier jour, en compagnie de Nicole, nous sommes allés au mémorial du mur après avoir chiné au marché aux puces (une église, un site et un musée pour retracer l'histoire du Mur). Je vous avoue que je me sentais mal à l'aise par rapport à cette histoire. Il semblerait que ce soit un sujet encore sensible pour les Allemands, même pour les dernières générations. Photos, vidéos à l'appui : et dire que cela s'est passé le siècle dernier, le chapitre s'étant achevé il y a à peine 20 ans. Les 12 et 13 août prochains les Berlinois commémoreront les 50 ans de la création du Mur de la Honte. Je vous invite à lire ce court article qui en parle :

http://www.liligo.fr/blog-voyage/idee-voyage/2011/06/01/50-ans-du-mur-de-berlin-revivre-lhistoire-7528/



















Ça c'était pour la séquence historique et sérieuse de la visite de Berlin. Mais il y a d'autres aspects joyeux de la ville à visiter comme les jardins et parcs. Le plus grand, c'est Tiergarten :


































Le großer Tiergarten (littéralement « grand jardin aux animaux ») est un parc au centre de Berlin (à l'ouest de la porte de Brandebourg), un des plus grands espaces verts au centre de la ville, long de 3 kilomètres sur un kilomètre de large. C'est le plus ancien parc de la ville. Créé au XVIe siècle, et malgré les aménagement du XIXe siècle, il a conservé son aspect sauvage, alternant pelouses, petits étangs et longues zones boisées. Il est traversé d'est en ouest par la Straße des 17. Juni, l'une des plus célèbres artères de la capitale.















Le lieu est vraiment agréable. C'est comme une forêt en plein centre ville. Avec Julien, nous y avons fait de la barque (oui il y a aussi de grandes étendues d'eau) et nous y avons joué du frisbee. Beaucoup de Berlinois viennent là pour se ressourcer, pique-niquer en famille, faire leur jogging, bronzer nus (oui c'est légal). Sans doute que ces parcs favorisent au non stress général qui règne dans la ville contrairement à l'oppression ressentie à Paris par exemple. Les gens là-bas prennent le temps et de manière globale semble profiter de la vie qui ne doit sans doute pas être si facile que cela.



Autre lieu sympathique que nous avons visité : Weissensee, "le Lac Blanc" où vous pouvez vous baigner et qui se trouve dans un parc bien verdoyant aussi. On y était en cinq minutes à pieds de l'appartement où nous logions.






















  1. Lieux insolites

Ça c'est ma partie préférée ! Je ne voulais pas tomber dans le cliché de la parfaite touriste qui va à Berlin pour visiter un des 180 musées ou faire la queue pour un de ses innombrables bâtiments. Cela a commencé par l'Alternative Tour de Berlin. http://www.alternativeberlin.com/ Le principe est simple : en 3h un guide fait la visite guidée en anglais des lieux underground de la ville et se penche plus spécialement sur le street art. On ne se pose pas souvent la question, mais tout de même, quand on y regarde de plus près, on se rend compte que certains motifs, personnages, chiffres, phrases, sont récurrentes dans la ville et il est vraiment intéressant de connaître les anecdotes liées à ces dessins et tags :)


































































Le guide nous emmène donc à différents points de la ville en prenant quelques transports en commun, il nous montre le quartier de Kreuzberg, nous fait emprunter des ruelles entièrement taguées (pleines d'histoires donc !), il nous montre le jardin de Tacheles, le musée d'art contemporain mais aussi squat illégal de Berlin, et nous finissons au Yaam, non loin de ce lieu insolite, qui propose des boissons et de la nourriture africaines sur une étendue de sable, de telle sorte que l'on a plus l'impression d'être dans la capitale allemande.

Après la visite, chacun est libre de donner ce qu'il veut au guide.









Après cette visite-là, je me sentais déjà plus proche de Berlin et de sa véritable identité. D'autres lieux ont permis de mieux me représenter son image underground autant décalée que fascinante. Je vais commencer par le Tacheles car il fait partie des lieux incontournables à visiter à Berlin.





Le Tacheles est l'un des plus célèbres squats de Berlin, en Allemagne, occupé depuis 1990 par des artistes1. Autrefois part du quartier juif (Scheunenviertel) de Berlin à proximité de la synagogue, il était initialement appelé Friedrichstadtpassagen2. Après avoir été utilisé comme prison nazie, le bâtiment a été réapproprié par des artistes qui l'ont baptisé « Tacheles » (« franc-parler » en yiddish)2. Le bâtiment sert actuellement de lieu artistique et risque d'être démoli.
































Ce qu'il faut retenir dans cette description ce sont les derniers mots : risque d'être démoli. Le lieu le plus alternatif de Berlin est en sursis. Pourtant il est génial. Ok c'est un squatt, mais mon dieu ce qu'on y voit est génial ! J'ai pu y découvrir notamment deux artistes qui m'ont fascinée : Alexandre Rodin et Bruno di Martino.

Hélas nous avons visité le lieu le jour de la manifestation au centre ville, du coup, beaucoup de portes étaient fermées. Le soir le lieu proposait des concerts, tout le monde parlait ouvertement et dans toutes les langues. Et à l'intérieur, outre les artistes qui exposaient, c'était un véritable chef d’œuvre : il y en avait partout. Pour certains ce ne seraient que des grafitis qui polluent des murs, mais en réalité chaque tag représente une histoire, un contexte et mérite d'être contemplé. Certains font sourire, d'autres réfléchir. C'est comme une bande-dessinée sans début ni fin et qui se lit à l'infini sans ennui.









Autre lieu underground : le Roten Insel, un autre squat, mais celui-là, était bien plus politique. Ah oui, car là-bas à Berlin, on marque bien son appartenance politique. Celui-ci fêtait ses 30 ans d'existence et était donc ouvert au public. Ils avaient organisé un grand buffet où chacun était libre de participer financièrement. Le repas était servi à l'extérieur derrière le bâtiment. Un des résidents avait confectionné des sortes de lances-flammes en récupérant des projecteurs comme on en trouve sur scène et des allumes gaz de chauffe-eau. C'était impressionnant. Un feu brûlait aussi au centre de la cour. Ce même gars a fait brûler un "30" sur le mur dont les flammes étaient vertes. Toujours dans le jardin, un ordinateur portable était branché à un rétroprojecteur qui diffusait des photos des squatteurs.

A l'intérieur il y avait le bar qui vendait des boissons à 1€50. Un concert s'y déroulait tandis que dans une autre pièce un film retraçant l'histoire du squat était projeté. Chacun était libre d'aller d'une pièce à une autre. Tous les looks se côtoyaient et personne ne faisait tâche. Le musique n'avait rien de punk ou d'agressive, au contraire (les musiciens venaient du Brésil, en ce qui concernait le premier groupe), et le repas était fort bon. Voilà qui pouvait contribuer à changer ses aprioris sur les squats et ses résidents.




Fin de la partie sur les lieux officiels undergrounds visités. Mais grâce à mon ami S. qui habite depuis peu à Berlin, nous avons pu nous rendre sur des sites encore plus insolites et pas très légaux aussi. Je ne m'étalerais pas sur ce sujet-là, mais sachez que cela était fort excitant (j'avais l'impression de me retrouver comme quand j'étais gamine à faire des trucs interdits et potentiellement dangereux, haha l'aventure !). Nous avons eu la chance de visiter un parc d'attractions à l'abandon, une vieille usine de glace ainsi qu'un hôpital abandonnés.
































































Vous vous demandez peut-être l'intérêt de ces lieux sans vie et totalement destroy ? N'êtes-vous pas parfois fascinés par les films de science-fiction qui vous montre un futur totalement désolé et détruit par une catastrophe humaine ou naturelle ? Vous voyez la nature reprendre ses droits et le chaos qui s'est introduit dans des vies paisibles. Cela est à la fois fascinant et cela met mal à l'aise. On voit un passé en miettes, mais dont les souvenirs sont encore là, brisés, mais bien présents.


























































C'est comme cette grande roue qui tente encore de tourner, aidée par le souffle du vent, mais qui grince tant elle se sent vieille. C'est comme cette rouille qui a envahi la ferraille à cause de l'humidité. Malgré les murs éventrés menant au vide, malgré les vitres cassées, les mauvaises odeurs laissées par les squatteurs, le silence paisible qui règne dans ces endroits fantômes, malgré tout cela, on se sent terriblement vivant. On fait des découvertes qui à notre échelle sont fabuleuses et l'on partage cela ensemble. On se sent privilégiés sans vraiment savoir pourquoi. Mais peut-être est-ce parce qu'on se sent vivant.





























































  1. Retour en stop

Couchsurfing, visites insolites, continuons dans cette lancée avec un retour en stop ! L'on peut penser que cela est dangereux de voyager avec des inconnus. Mais bien souvent on se rend compte que ça ne l'est pas. Nous sommes partis le lundi 11 juillet à 8h30. Ah ce n'était pas facile de nous quitter avec Nicole. On commençait à s'y faire à ce petit appartement et à la vie berlinoise.

Nous sommes arrivés une heure plus tard à notre spot à Nikolasee, une station service qui mène directement sur l'autoroute. Après une heure d'attente environ, plusieurs refus (car nous demandons directement aux personnes qui s'arrêtent dans la station service, cela est plus prudent pour repérer les visages et la configuration de la voiture), nous sommes tombés sur des Nancéens ! Trois personnes âgées pas très causantes hélas (c'est quand-même mieux quand il y a un échange) qui nous ont déposés à Sarreguemines ! On a roulé 7 heures avec eux. D'ailleurs je n'ai jamais vu des personnes âgées qui ne s'arrêtaient ni pour boire ni pour manger... Nous avons roulé les 5 dernières heures sans s'arrêter. Ils étaient... sur-humains... En tout cas, vive l'Allemagne et ses routes sans limitations de vitesse. Notre chauffeur faisait parfois des pointes à 180km/h.

Arrivés à Sarreguemines, nous comptions sur le train pour rentrer directement à Metz, les tarifs étant attractifs. Mais faute à pas de chance, les cheminots faisaient grève (de quoi bien se sentir chez soi en France ! Et dire que quelques jours avant j'avais raconté à Nicole et Luise la fameuse blague sur l'enfer allemand et l'enfer français... Faut toujours choisir l'enfer français, toujours.). Du coup, rebelotte, nous avons cette fois-ci tendu le pouce et une dame en New Beetle décapotable s'est arrêtée pour nous amener jusqu'à la première section de péage de l'autoroute. Une fois déposés, nous n'avons pas attendu très longtemps. Au bout de 5 minutes, un messin nous a menés jusqu'à devant ma porte. Lui aussi a été à Berlin et avait beaucoup apprécié la ville. Il n'a pas connu l'Alternative Tour Berlin, mais par contre, il nous a parlé du Bike Tour qui était franchement à faire.

Nous sommes ainsi arrivés à Metz à 20h30 après 12 heures de route. Nous avions peu dormi aussi la fatigue nous a vite rattrapés.

Quel séjour ! Il y a beaucoup d'autres choses que nous aurions souhaité faire, mais une semaine c'est vraiment trop peu. Il nous faudra y retourner un jour. Et ce sera avec plaisir que nous y reverrons notre si gentille hôtesse :)