dimanche 19 juin 2011

"Bananarama" : feedback de l'unique représentation

Les trois "automates femelles" : Ondine, Sowana et Alicia.

Voilà, ça, c'est fait. Après un an de travail, la comédie-performance écrite et mise en scène par François Camoes a été jouée au Gobelin Vapeur hier soir. Ceux qui ont pu voir le spectacle ont pu comprendre le sens véritable de "performance".



Et oui, un texte décalé, pas mal d'improvisations et beaucoup de fous rire de la part du public mais aussi des voix off en coulisses (mais ça, vous n'êtes pas censé le savoir...), le tout dans un décor en carton qui se détériorait au fil des répétitions. Le premier mot d'ordre de cette pièce c'est "surtout, ne soyez pas trop prêts pour la représentation". Car pour le montage de la vidéo qui servira à suivre partout l'exposition "Décalage" qui est associé à Bananarama, il fallait beaucoup de spontanéité.
Le texte était écrit, certes, mais les actions pour la plupart, restaient très libres. Vous avez donc pu voir le spectacle joué d'une traite, d'une durée de 40 minutes environ. Mais vous n'avez pas encore aperçu le bêtisier des répétitions ! Lapsus et idées saugrenues suite aux lectures du texte, devraient également vous faire rire. Une chose est sûre, c'est que nous, en répétition, nous avons beaucoup ri. Et on a hâte de voir le résultat !




Synopsis : C'est l'histoire d'un artiste sans nom qui cherche à aimer un automate qui en a un, mais en allant lui déclarer sa flamme, il se retrouve face à trois automates femelles résolument décidés à expérimenter ce qu'est l'amour... et ce, par des moyens non conventionnels.





Les trois représentations physiques des automates. Mais qui sont-elles finalement ? Des automates ou des jeunes femmes qui se rient de l'homme, objet de leur expérience ?













Ondine, embrassant son automate représentatif.












Homme : Bonjour ! Alicia est là ?
Ondine : Elle n'est pas là, mais je peux peut-être lui passer un message ?
Homme : Oui, dites-lui que je l'aime !
(Acte 1 scène 1)










Alicia : Bon alors Ondine, parle-moi de cet homme.
Ondine : Oh il a gâché toutes ses chances, il a oublié de commander des desserts !
(Acte 2 scène 1)







Sowana : Aimer, c'est avant tout considérer l'autre comme une œuvre d'Art.
Alicia : Ah bon, alors tu acceptes d'être considérée comme un objet ?
Sowana : Oui, si le fétichisme de mon conjoint accepte la totalité de mon corps et qu'il l'élève au rang de l'Art.
Ondine : Ah oui, du lard, je mangerais bien du lard !
(Acte 2 scène 1)






Ondine : Faire l'amour, c'est comme manger. Tu cherches un truc à consommer, tu le consommes, et tu en tires du plaisir. D'ailleurs on utilise le même vocabulaire pour l'amour et la gastronomie : les melons, la quetsche, la saucisse, la sauce, les petits pains au lait...
(Acte 2 scène 1)










Sowana : Alors attends un peu... L'amour pour toi passe par un intermédiaire : la nourriture, comme l'Art pour moi. Donc en fait, en aimant Banana, j'aime mon intermédiaire. Ce n'est pas Banana que je dois aimer, mais celui que je peux aimer à travers lui.
(Acte 2 scène 3)


















L'Homme : J'ai l'intention d'aller rejoindre Alicia. C'est pour cela que je suis venu, j'ai reçu une lettre d'elle !
Ondine : Une lettre d'Alicia ? Je n'y crois pas trop ! Elle ne sait pas écrire. La seule qui sache écrire ici, c'est Sowana.
L'Homme : Sowana ?
Ondine : C'est une artiste... Elle est bien aussi...
(Acte 3 scène 1)








L'Homme : Moi qui me demandais pourquoi Alicia m'écrivait et surtout pourquoi elle me demandait d'amener un chevalet...
Ondine : Ah, ça, c'est pour Banana.
L'Homme : Comment connaissez-vous Banana ? On me l'a volé lors de sa première exposition...
(Acte 3 scène 1)





L'Homme : Alors, là, au moins, je sais pourquoi je suis là. Je vous aime Alicia !
Alicia : Encore !
L'Homme : Toujours !
Alicia : Non, je veux dire, vous êtes encore là !
L'Homme : Je vous suivrai partout, tant que votre cœur ne sera pas mien.
Alicia : Si je vous donne mon cœur, je meurs, triple andouille !
(Acte 4 scène 3)




Salut final : Merci à Hadaly Sceno pour la conception du décor, merci à François Camoes notre metteur en scène, merci au Gobelin Vapeur pour son accueil, merci aux exposants (Claire Munier, Kévin Wandrol, Morgane Miltgen et François Camoes), merci à Alex Miltgen pour le buffet et merci au public pour sa participation !

Avec :
l'Homme : Fabien Bertrand
Ondine la gloutonne : Rebecca Noël
Sowana l'artiste : Emeline Thierion
Alicia la naturelle : Morgane Miltgen



Les médias en parlent :
La Plume Culturelle, article rédigé par Marion Weber le 17 juin 2011



C'était les prémisses de ma ma reprise du théâtre après quatre ans d'arrêt environ. Quelques projets ont été proposés et n'attendent que de voir le jour...

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